Cultivons la paix السَلم بأيدينا
CULTIVONS LA PAIX, association tunisienne indépendante qui oeuvre pour la promotion et la diffusion d'une culture de la paix et de la nonviolenceالسَلم بأيدينا، جمعية تونسية مستقلَة تعمل من أجل تنمية و نشر ثقافة السَلم و اللاَعنف
Soutenons la culture de la paix agissons pour la non violence!
Pour adhérer notre association, on met a votre disposition :
- le formulaire d’adhésion de l'année 2014 pour les nouveaux membres qui souhaitent nous rejoindre
- le formulaire de renouvellement d'adhésion pour l'année 2014 qui concerne les anciens membres des années (2011-2012 et 2013).
Pour recevoir les formulaires et pour plus d'informations contactez nous sur la seule boite e-mail officielle de l'association :
cultivonslapaix@gmail.com
Soyez les bienvenus
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20 novembre : Journée Internationale des droits de l'enfant
C'est en 1995 que le Parlement français a décidé de faire du 20 novembre la 'Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l'enfant'. Cette journée internationale est un moment privilégié pour se rendre compte des nombreuses injustices perpétrées contre les enfants dans le monde. Elle tente aussi de faire valoir la convention internationale des droits de l'enfant de 1989.
La Convention Internationale des Droits de l'Enfant est un texte de 54 articles, adoptée par les Nations Unies le 20 novembre 1989. Elle affirme qu'un enfant n'est pas seulement un être fragile qu'il faut protéger mais que c'est une personne qui a le droit d'être éduqué, soigné, protégé, quel que soit l'endroit du monde où il est né. Et aussi qu'il a le droit de s'amuser, d'apprendre et de s'exprimer. Elle a été ratifiée par 191 pays sur 193. Seuls la Somalie et les États Unis ont refusé de s'engager.
Ce texte est très important, mais pas suffisant : il reste beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité. Les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratique, pour les enfants comme pour tous. Promouvoir les droits des enfants, c'est tout d'abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C'est à ce prix que les droits de l'enfant seront véritablement respectés.
Comment cultive-t-on une culture de la Paix?
Construire une culture de paix, c’est aller encore plus loin que simplement mettre un terme au conflit.
La violence ne se situe pas seulement là où des gens se battent. La violence est aussi présente à travers les inégalités sociales, la discrimination envers les femmes, la pauvreté, le rejet de l’autre à cause de sa différence et l’exploitation irraisonnée de l’environnement. Construire une culture de paix, c’est donc développer, au quotidien, des valeurs, un mode de pensée, et des attitudes qui aillent dans le sens de l’égalité, de la tolérance, du partage, de la générosité et du respect.
Une société harmonieuse serait une société où tout le monde partage une culture de paix et non pas de violence.
Si l’on regarde autour de soi, la culture de la violence nous semble trop présente, et trop concrète: La haine dans les films et les dessins animés, les bagarres dans le sport, dans les cours d’école, la conduite aggressive en voiture, le racisme, l’indifférence, l’égoisme, l'intolérence. Il est à la fois surprenant et choquant que la culture de la violence nous évoque une réalité si concrète. C’est cette culture qu’il faut remplacer en transformant profondément nos façons de penser, nos réflexes, nos habitudes. Il faudrait pouvoir dire: La culture de la paix a ici, dans mon pays, aujourd’hui et pour moi plus de sens et de réalité que la culture de la violence.
Construire une culture de paix, c’est un projet ambitieux, mais à la portée de chacun.
Créer un cercle de parole!
Il n’y a pas de démocratie sans débat et il n’y a pas de débat sans écoute de l’autre. La capacité d’écouter l’autre est aussi importante que celle de s’exprimer, et ces deux aspects sont rarement réunis dans les groupes spontanés. Le cercle de Parole est une forme de réunion qui éveille l’écoute et permet l’expression de manière plus largement partagée. C’est ainsi que peut émerger ce qu’on appelle outre-langue une ... "deep democracy".
Les groupes sont constitués d’individus ! La force d’un groupe et l’efficacité de son action sont issus de la qualité de l’association de ses membres. Or, avant d’être des membres d’associations, des employés efficaces ou des militants motivés, nous sommes des personnes, et nous transportons avec nous toute notre histoire personnelle, avec la richesse de ses apports et ses limitations.
Pour optimiser ces apports et leur adéquation au projet que le groupe s’est fixé, il faut que les personnes trouvent un espace d’expression en confiance, où la parole est respectée, et où des échanges plus libres ont lieu.
De cet espace apaisé où les apports de chacun sont reconnus, on peut attendre :
et au final une meilleure pertinence et efficacité des décisions et actions entreprises collectivement.
Cela suppose souvent un changement de culture à l’intérieur de l’organisation et l’acceptation partagée que l’objectif du groupe vaut bien le risque de ces changements.
Présentation
La personne et l’expression
Depuis l’enfance, nous nous sommes habitués à écouter, nos parents, les enseignants, ou les prêtres. Une fois adultes, nous écoutons nos patrons, la radio, les journalistes, les hommes politiques, la musique, parfois des gourous, bref des gens qui pensent pour nous ; mais que nous reste-t-il pour nous exprimer ? Le monde du travail n’y est guère propice, les amis parfois, la famille aux moments ou elle n’est pas hypnotisée devant le téléviseur, le psychologue mais nous n’y allons que lorsque les choses sont devenues graves et nous ont fait plonger dans la dépression. Tout ce que nous n’arrivons pas à exprimer s’accumule et engendre des maux physiques ou psychologiques, allant du mal de vivre jusqu’à la dépression profonde, en passant par le sentiment d’être incompris ou inutile.
Les conséquences dans un groupe ou association sont multiples : les réunions sont frustrantes, les décisions sont mauvaises ou ne sont pas appliquées, des membres actifs ne reviennent plus, des responsables abusent de leur autorité ; les conflits grondent et éclatent ou au contraire, les non-dits s’accumulent et pourrissent le groupe de l’intérieur.
Bien que n’ayant jamais eu autant de moyens techniques pour communiquer, notre société ne nous permet pas d’avoir suffisamment d’occasions de le faire avec qualité. Heureusement, nous pouvons décider de nous accorder du temps et un lieu pour parler.
Le texte qui suit expose une méthode de réunion appelée "cercle de parole".
Les cercles de parole permettent de rétablir un équilibre en nous permettant de nous exprimer et en nous apprenant à être à l’écoute les uns des autres.
Les cercles de parole sont ouverts à tous, dans le respect de chacun, sans distinction d’âge, de couleur de peau, de situation sociale, d’idéologie ou de religion.
Dans le cas ou un cercle de parole s’intègre à une organisation préexistante, il est souhaitable que la participation au cercle de parole soit librement choisie par les participants, et ne fasse pas partie d’un "programme obligatoire". En effet, chaque cercle de parole se crée par le regroupement de personnes qui souhaitent y participer, chacun est libre de rejoindre un cercle existant, d’en créer un ou de le quitter sans rendre de compte à personne. Le cercle de parole permet alors de lever les obstacles à la communication qui nuisent au quotidien quand le fonctionnement s’est enlisé ou rigidifié, pour approfondir la compréhension d’une situation, pour préparer de meilleures décisions.
En dehors d’une organisation, et dans le but de favoriser l’équilibre des personnes : Chacun peut y participer, celui qui se sent mal et qui a besoin de parler, celui qui n’a pas de problème particulier mais qui a envie d’aider les autres, celui qui se sent bien et qui a envie de le communiquer.
Les cercles de paroles ne sont pas faits pour remplacer les professionnels de la psychologie, si les membres d’un cercle de parole ressentent qu’un des leurs est en état de grave souffrance psychologique, ils lui conseilleront d’aller voir un thérapeute compétent.
Pour bien fonctionner, les cercles de parole demandent un minimum de sincérité et de bienveillance ainsi que le respect de quelques règles de base.
Vous avez certainement déjà assisté à des réunions ou des débats où tout le monde parle en même temps, où chacun veut imposer son point de vue en parlant plus fort, en coupant la parole et en essayant d’avoir le dernier mot à tout prix. Dans ce genre de réunion, personne n’écoute véritablement, chacun est uniquement préoccupé par ses propres pensées, et il n’en ressort qu’un sentiment d’incompréhension et de confusion.
Les indications qui suivent et que chacun s’efforcera de respecter, garantissent de meilleures chances que le cercle de parole soit fructueux.
Préalables
Les paragraphes qui suivent décrivent le fonctionnement. On peut toutefois en introduction noter les points préalables suivants :Dans un cercle de parole, personne n’a de prérogatives, les participants s’organisent eux même, il n’y a ni chef ni responsable particulier et tous sont égaux devant la parole.
Si une personne a plus d’expérience et est considérée comme l’animatrice du cercle de parole, c’est sans statut particulier que cette personne partage son expérience et ses impressions.
Cela suppose donc la remise en cause au moins temporaire des privilèges de certains : hiérarchie, expertise, facilité à parler ...
La parole est tournante le premier qui a parlé laisse ensuite la parole à son voisin de gauche, celui-ci prend la parole (ou la passe à son voisin de gauche s’il ne souhaite pas parler). Les participants du cercle de parole ont donc la parole chacun à leur tour.
Lorsqu’une personne parle, les autres se taisent et essaient de pratiquer une écoute active. Cela signifie que chaque participant essaie de calmer le flot de ses propres pensées pour être le plus attentif possible à celui qui parle.
Déroulement
Les cercles de paroles ne se fixent pas d’objectifs précis à atteindre, les sujets de parole ne sont pas non plus déterminés à priori. Lors de chaque réunion, les membres déterminent eux-mêmes les sujets qu’ils souhaitent aborder. C’est ainsi que les sujets de discussion sont progressivement évoqués puis approfondis, au cours des tours de paroles successifs.Si le cercle de parole est la réunion de membres d’une association, les préoccupations courantes de l’association vont naturellement être évoquées et discutées. La confiance, le respect des règles du Cercle de Parole et la liberté d’expression permettront d’aborder la situation sous des angles différents, avec des rapports différents de ceux du quotidien. Ce nouveau rapport enrichira la compréhension des problématiques et la qualité des réponses apportées.
1er tour : présentations
Lors du premier tour de parole, chaque personne se présente en disant qui elle est et ce quelle fait,
2ème tour : discussions
Lors du deuxième tour de parole, chaque personne dit ce qui est le plus important pour elle dans sa situation du moment, ce peut être un projet, un rêve, un problème particulier une question ou une chose importante qu’elle souhaite partager.
Tours suivants : approfondissents
A partir du troisième tour de parole, chaque personne va devenir successivement le centre du cercle de parole. La personne dont c’est le tour rappelle ou dit à nouveau de façon plus approfondie ce qui est important pour elle et les autres membres du cercle vont réagir chacun à leur tour en lui apportant un point de vue, une information, un conseil ou toute chose susceptible de lui venir en aide ou d’éclairer la situation. Plusieurs tours de parole peuvent être nécessaires pour venir à bout d’un problème particulier,
Ensuite la personne à gauche de la première devient à son tour le centre du cercle de parole, et ainsi de suite.
Après la réunion, les participants qui le souhaitent peuvent se regrouper pour partager un repas ou toute autre activité.
Conseils pratiques
- L’intérêt mais aussi la difficulté est de rester centré sur le sujet évoqué par la personne qui est au centre du cercle de parole, en évitant de diverger vers des sujets de parole éloignés.- Le respect des règles de base (préalables et autres points du fonctionnement) est le garant de la qualité du cercle de parole, chacun pourra rappeler ces règles à ceux qui s’en éloignent.
- Une durée de deux heures est un maximum, au-delà, il vaut mieux prévoir une pause au bout des deux heures.
- Pour que chacun aie suffisamment de temps de parole, il vaut mieux limiter le nombre de participants, une dizaine est une bonne taille, au-dessus de vingt personnes, il est préférable de dédoubler le cercle de parole.
- La réunion débute et se termine à une heure précise que chacun s’efforce de respecter.
- Le début de la réunion peut être consacré aux problèmes pratiques (détermination des dates et des lieux...)
Comment participer à un cercle de parole?
Vous pouvez créer vous-même un cercle de parole, il vous suffit d’imprimer cette page, d’y joindre vos coordonnées et de le distribuer aux membres de votre association, ou dans votre entourage ou voisinage. Vous déciderez ensuite, avec les personnes qui vous auront contacté, de choisir une date et un lieu.Ce texte a été écrit par Jean Luc Girard à partir d’une idée originale de Yves Accard.
Pourquoi cette violence envers les femmes?
Il existe encore des attitudes et valeurs selon lesquelles les femmes méritent d’être maltraitées. Cela ne fait qu’aggraver les inégalités dont sont victimes quotidiennement nombre de femmes.
Il n’existe pas d’explication simple à la violence faite aux femmes. Elle découle de nombreuses réalités qui dévalorisent les femmes par rapport aux hommes. En voici quelques exemples :
Les structures de notre société
Certains éléments de notre système social empêchent les femmes d’être égales aux hommes. Par exemple, nombre de femmes :
- n’ont pas un revenu équivalent à celui des hommes pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants;
- ne sont pas certaines d’être protégées si elles quittent leur conjoint violent;
- trouvent qu’il est compliqué d’avoir accès au système de justice pénal.
Il existe certaines croyances au sujet des rôles de l’homme et de la femme qui peuvent jouer un rôle dans la violence :
- Il est normal que les hommes aient recours à la force pour se faire obéir des femmes.
- L’homme est le chef du ménage et la femme a pour rôle de satisfaire ses besoins.
- La famille est un milieu sacré. Ce qui s’y passe ne regarde personne d’autre.
- Une famille devrait toujours compter deux parents.
L’opinion qu’a une personne de la manière de traiter les femmes est différente si elle :
- a été témoin de violence à l’égard d’une femme (notamment sa mère) pendant son enfance;
- trouve normal que les hommes expriment leur colère par la violence.
La violence envers les femmes est un problème complexe. Elle est liée aux attitudes, aux valeurs et aux systèmes de notre société. Il nous faudra adopter un certain nombre de stratégies pour modifier ce qui rend la violence si courante. Parmi ces stratégies, il faudra :
- améliorer le système juridique;
- mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation à grande échelle;
- s’attaquer aux barrières structurelles de tous les secteurs de la société qui empêchent les femmes d’être égales aux hommes.
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